Me Oumar Youm dénonce une instrumentalisation judiciaire dans l’affaire Farba Ngom
mai 14, 2025
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Dans le dossier judiciaire de Farba Ngom, Me Oumar Youm a dénoncé ce qu’il considère comme une procédure « instrumentalisée » et « sans fondement juridique », accusant
Dans le dossier judiciaire de Farba Ngom, Me Oumar Youm a dénoncé ce qu’il considère comme une procédure « instrumentalisée » et « sans fondement juridique », accusant les autorités de sacrifier l’équité judiciaire à des fins politiques. Pour lui, si la justice était véritablement indépendante, « Farba Ngom serait libre dès demain ».
L’avocat critique la manière dont cette affaire, présentée comme un dossier de blanchiment d’argent et d’escroquerie, a été montée. Il parle de « simulacre de justice » basé sur des montages bancaires sans lien direct avec les faits reprochés. « Le plus grand criminel a droit à une défense. Ici, il n’y a même pas de faits clairement établis, ni manœuvre frauduleuse, ni faux, ni implication dans la chaîne de dépense publique », a-t-il déclaré, en expliquant que les étapes classiques de la dépense publique (engagement, liquidation, ordonnancement) ne peuvent pas être liées à Farba Ngom ou à Tahirou Sarr.
CENTIF : le rapport controversé
Me Youm a également critiqué le rôle de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), accusée d’avoir produit un rapport « biaisé » pour justifier les poursuites. Selon lui, ce rapport, compilant des mouvements financiers depuis 2013, est une « manœuvre de communication politique » plutôt qu’une enquête sérieuse. « En deux mois, ce président a sorti un rapport basé sur une compilation brute de chiffres, sans analyse ni contextualisation. C’est une manœuvre politique, pas une investigation sérieuse », a-t-il martelé.
Un combat pour le droit et la justice
Pour Me Youm, l’affaire dépasse le simple cas de Farba Ngom. « Nous ne défendons pas un homme, mais un principe : nul ne doit être sacrifié sur l’autel de la vengeance politique. Sinon, demain, ce sera un autre, puis un autre, jusqu’à ce que le droit ne soit plus qu’un souvenir », a-t-il conclu, appelant à une justice libre et impartiale pour garantir l’équité pour tous.