En marge du Dialogue national convoqué par le président Bassirou Diomaye Faye, Barthélémy Dias a officiellement lancé, ce même jour, son propre mouvement politique baptisé « Sénégal Bi Ñu Bokk » (Le Sénégal que nous partageons). Dans un discours fort en émotion et en symboles, le maire de Dakar s’est adressé aux Sénégalais non en tant qu’homme politique, mais en tant que fils du pays meurtri, dénonçant un « contrat national brisé » entre l’État et son peuple.

Refusant la logique de division ou de conquête du pouvoir, Dias a affirmé vouloir rassembler, servir et réveiller les consciences. Selon lui, le Sénégal traverse une crise profonde, marquée par la souffrance silencieuse des populations : mères démunies, jeunes désœuvrés, travailleurs précaires, talibés marginalisés… Il critique une croissance économique déconnectée du quotidien des citoyens, qualifiant les indicateurs économiques d’illusions qui masquent une colère populaire grandissante.

Porté par une vision de justice sociale, de dignité retrouvée et de solidarité, « Sénégal Bi Ñu Bokk » se veut un mouvement citoyen plus qu’un parti politique. Il ambitionne de fédérer toutes les forces sociales oubliées ou marginalisées par le système, des enseignants aux agriculteurs, en passant par les artistes, commerçants, et jeunes chômeurs.

Barthélémy Dias appelle à un « soulèvement des consciences » face à ce qu’il considère comme l’échec des élites politiques à répondre aux aspirations profondes du peuple. Il rejette toute prétention à incarner un sauveur, préférant se présenter comme un bâtisseur parmi d’autres. « Le Sénégal ne changera que si nous changeons notre manière de le regarder et de l’aimer », a-t-il déclaré, tendant la main à tous ceux qui refusent de subir.

En somme, « Sénégal Bi Ñu Bokk » se veut une promesse de renouveau démocratique et de réappropriation citoyenne, à rebours des logiques d’exclusion, de clientélisme et de gouvernance verticale.

Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com