26 June 2025
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AFFAIRE PIKINE-GUÉDIAWAYE : QUAND LE FONCIER RÉVÈLE LES FAILLES DE l’ÉTAT

  • juin 17, 2025
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Le scandale foncier autour du Palais de Justice de Pikine-Guédiawaye n’en finit pas de dévoiler l’ampleur des dérives dans la gestion du patrimoine public. Le placement sous bracelet

AFFAIRE PIKINE-GUÉDIAWAYE : QUAND LE FONCIER RÉVÈLE LES FAILLES DE l’ÉTAT

Le scandale foncier autour du Palais de Justice de Pikine-Guédiawaye n’en finit pas de dévoiler l’ampleur des dérives dans la gestion du patrimoine public. Le placement sous bracelet électronique de plusieurs anciens hauts responsables de l’administration marque un tournant dans une enquête qui s’attaque au cœur de l’appareil d’État.

Parmi les figures désormais sous contrôle judiciaire : Mame Boye Diao, ancien directeur des Domaines, Abdoulaye Sy, ex-DAGE du ministère de la Justice, Daouda Diallo, ancien chef du bureau des Domaines, et un ex-responsable du Cadastre. Le juge a également émis un mandat d’amener contre Mamadou Guèye, autre ancien directeur des Domaines, actuellement en fuite présumée à l’étranger.

Le placement sous bracelet électronique est une mesure de contrôle judiciaire qui permet d’éviter la détention préventive tout en assurant une surveillance stricte des mis en cause. Ils sont tenus de respecter un périmètre de liberté défini par le juge, sous peine de révocation et d’incarcération. Cette mesure vise à préserver la présomption d’innocence tout en empêchant toute tentative de fuite, de manipulation de preuves ou de pression sur d’éventuels témoins.

Cette affaire, relancée par l’apparition d’une liste de 26 agents du ministère de la Justice impliqués à divers degrés, met en lumière un système de prédation foncière toléré voire organisé au sein de l’administration.

Au-delà des noms cités, c’est toute une culture d’impunité et de connivence qui semble remise en cause. La lenteur des réformes dans la gestion du foncier, la faible transparence des procédures et l’absence de mécanismes de contrôle rigoureux ont longtemps favorisé ces abus.

Cette étape judiciaire, si elle marque une avancée, pose une question fondamentale : l’État sénégalais est-il enfin prêt à solder les comptes d’un passé où le foncier public a souvent été géré comme une rente privée ? L’opinion publique attend désormais que cette enquête aille jusqu’au bout, sans distinction de rang ni d’influence.

Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com

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