26 June 2025
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BILLET — FOOTBALL SÉNÉGALAIS : L’ APPEL DE CHEIKH BA À UNE GOUVERNANCE LUCIDE , INCLUSIVE ET RESPONSABLE

  • juin 18, 2025
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À l’approche du renouvellement des instances de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) et des Ligues, la parole de Cheikh Ba, président des Aigles de la Médina, se

BILLET — FOOTBALL SÉNÉGALAIS : L’ APPEL DE CHEIKH BA À UNE GOUVERNANCE LUCIDE , INCLUSIVE ET RESPONSABLE

À l’approche du renouvellement des instances de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) et des Ligues, la parole de Cheikh Ba, président des Aigles de la Médina, se démarque. Dans une publication lucide et documentée, il refuse les postures émotionnelles et les slogans creux. Il choisit les faits, les chiffres et une interpellation à haute exigence morale pour remettre le football national sur les rails.

Un diagnostic implacable mais salutaire

En détaillant l’état des finances de la FSF, Cheikh Ba tire la sonnette d’alarme : chute vertigineuse de la trésorerie, déficit chronique, subventions étatiques en forte baisse, dépendance malsaine à l’État, et recettes propres toujours marginales. L’analyse est claire : si rien ne change, la machine s’enraiera dès 2025, mettant en péril les compétitions, les clubs, et particulièrement le football amateur et féminin, souvent négligés.

L’exigence d’une inclusion réelle et durable

Au-delà des chiffres, c’est une vision globale et inclusive que Cheikh Ba défend. Pour lui, la FSF ne peut plus fonctionner en vase clos, coupée des réalités des clubs amateurs, des Ligues régionales, ou encore du football féminin. Il appelle à une redéfinition de la légitimité : ce ne sont ni les réseaux, ni les moyens financiers personnels, ni les fidélités anciennes qui doivent primer, mais la compétence, la transparence, et la capacité à bâtir des projets solides.

Une alerte aux futurs responsables

Cheikh Ba ne rejette pas en bloc l’équipe actuelle, mais exige un audit froid, objectif, à l’aune des résultats. À ses yeux, la prochaine équipe devra se présenter avec un programme chiffré, vérifiable, adossé à un calendrier et des indicateurs de performance. Il va plus loin : chaque dirigeant doit s’engager à une évaluation à mi-mandat, avec une clause de sortie en cas de manquement manifeste.

Il insiste aussi sur un impératif de rupture managériale et éthique : comptes publics, audits réguliers, reddition accessible à tous, et respect des règles de bonne gouvernance. Car, comme il le rappelle, les dirigeants de la FSF exercent une délégation de service public, non un pouvoir privé.

Conclusion : une boussole pour les urnes

Ce texte de Cheikh Ba vaut plus qu’un simple avis personnel : c’est une grille de lecture utile pour les membres électeurs. Une alerte sans hystérie. Une contribution sans animosité. Une exigence républicaine au service d’un football plus juste, plus ouvert, plus professionnel. Il place la barre haut, à la hauteur de l’attente des Sénégalais qui, au-delà des trophées, espèrent un football structuré, démocratique, et tourné vers l’avenir.

Texte intégral de la publication de Cheikh Ba

MON AVIS SUR LES CANDIDATS LIGUES ET FSF

Dans moins de deux mois, les membres statutaires du football auront la responsabilité d’élire les futures équipes dirigeantes de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) et de chacune de nos Ligues.
À la veille de ces consultations décisives, il est plus que jamais nécessaire de replacer le débat sur les faits : l’état réel de nos finances, les risques à court terme, l’insuffisance des infrastructures, le retrait des subventions étatiques, les difficultés dans les programmations et, surtout, les compétences requises pour redresser la trajectoire de notre football.
Ce post se veut à la fois un diagnostic et une invitation : un diagnostic, parce que les chiffres ne mentent pas ; une invitation, parce que la prochaine gouvernance devra être à la hauteur des défis.

I. Diagnostic financier 2024 : le message des chiffres (entre autres)

  • Trésorerie fin 2024 : 1,8 milliards (contre 4,21 milliards fin 2023) – une baisse de 2,4 milliards.
  • Résultat net 2024 (-2,4 milliards) toujours négatif, dans la lignée du déficit 2023 (‑2,03 milliards FCFA).
  • Subventions divisées par deux (de 2,1 Mds à 1,1 Md FCFA) tandis que les recettes propres restent marginales. II. Sans inflexion en 2025/2026 : les risques prévisibles
  • Trésorerie potentiellement négative dès fin 2025, compromettant les compétitions et les sélections.
  • Retards de paiement des salaires, primes et fournisseurs, perte de crédibilité et litiges CAF/FIFA, sauf intervention de l’État
  • Retards de chantiers d’infrastructures
  • Réduction d’un soutien au football amateur et FÉMININ en particulier III. Pour une vision crédible et mesurable : des candidats crédibles

À la lumière de l’analyse supra, les aspirants aux hautes responsabilités dans le football sénégalais ne peuvent plus se contenter de discours généreux ni de promesses sans fondement. Notre pays a besoin d’une gouvernance responsable, compétente et structurée.

Que l’on ne s’y méprenne, je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut guillotiner l’équipe actuelle. Elle a eu ses contraintes. Elle a eu aussi ses limites. Ses victoires et ses échecs. Nous ferons, le moment venu, froidement l’inventaire. Je ne suis pas aussi pour les prestidigitateurs qui parlent à tout va de sauver les clubs, d’apporter des milliards dans les caisses de la fédération sans donner des pistes précises.

Ce que nous attendons désormais de chaque candidat c’est :

1. Une compréhension approfondie de l’écosystème :

  • Les enjeux ne se limitent pas aux sélections nationales ; ils englobent aussi les réalités des clubs, des ligues régionales, du football féminin et des compétitions locales.
  • Le programme doit être clair pour les clubs, surtout les amateurs, dans un contexte de rareté des ressources publiques. 2. Des compétences managériales et financières :
  • Résorber le déficit récurrent, avoir une comptabilité analytique, identifier les postes de coût.
  • Multiplier les recettes propres : merchandising, naming, billetterie digitale… 3. Un programme sérieux, chiffré et vérifiable :
  • Chaque engagement avec un coût, un calendrier, des indicateurs.
  • Prévoir une évaluation à mi-mandat. 4. Des principes de gouvernance modernes :
  • Comptes publiés, audits réguliers, rapports accessibles à tous.
  • Parfaite intelligence avec l’État, bailleur incontournable. 5. Une rupture avec les critères subjectifs du passé :
  • Fin des légitimités par amitié ou ancienneté.
  • Place aux capacités et à l’intérêt général.

Je ne rejette aucun parcours, mais j’affirme que l’avenir de notre football se construira dans les faits, les chiffres et les actes, non dans les slogans ni dans l’entre-soi.

Étant un ancien homme politique, je comprends qu’il y ait des coalitions. Mais les dirigeants fédéraux sont délégataires de l’État, pas de simples représentants d’associations.

Le Manko ne peut se faire sans l’avis du public. Ce qui se fait sans le peuple est peut-être contre le peuple.

Je ne suis pas contre le contenu, mais contre l’emballage… en béton armé.

LE FOOTBALL SÉNÉGALAIS ATTEND DES DIRIGEANTS QUI SAVENT OÙ ILS VONT, AVEC QUI ET AVEC QUELS MOYENS.

Cheikh BA – Président des AIGLES DE LA MÉDINA

Par: Colylamine
Rédaction: Dakmedina.com

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