En quelques mois à la tête de l’Assemblée nationale, le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye imprime déjà sa marque avec un ambitieux train de 24 réformes. Entre austérité budgétaire et modernisation institutionnelle, l’élu de la majorité présidentielle incarne une volonté de rupture avec les pratiques jugées dispendieuses et peu transparentes du passé.

Des mesures fortes traduisent cette orientation vers une gestion plus rigoureuse des ressources publiques. Parmi elles, la suppression des crédits téléphoniques mensuels de 150 000 francs CFA pour les députés, l’arrêt des primes de plénière estimées à 100 000 francs, ou encore l’abandon des appuis financiers traditionnels à l’occasion des fêtes de Korité (300 000 F CFA) et de Tabaski (500 000 F CFA).

Le quota de pèlerins accompagnant la délégation parlementaire à La Mecque a également été réduit de 70 à 30 personnes. Les frais de mission à l’étranger sont divisés par deux, et les pratiques telles que les Sukeurou Koors, souvent dénoncées pour leur opacité, ont été purement supprimées.

Outre cette cure d’austérité, El Malick Ndiaye a enclenché d’ autres réformes pour renforcer la transparence, l’efficacité et la digitalisation du Parlement. Une réforme du règlement administratif et financier est en cours, ainsi qu’une refonte du règlement intérieur de l’Assemblée.

La mise en place d’une chaîne parlementaire, d’un site internet repensé (www.assemblee.sn) et d’un système de messagerie électronique institutionnelle sont autant d’initiatives pour renforcer la communication et l’interaction avec les citoyens.

Par ailleurs, les députés disposeront désormais de tablettes électroniques Windows, et le vote numérique est en passe d’être généralisé. Un système de pointage a également été instauré pour renforcer la présence effective des parlementaires.

Avec quatre projets de digitalisation avancés, l’Assemblée veut entrer pleinement dans l’ère numérique. La promotion de la diplomatie parlementaire, la création d’un organe chargé de l’évaluation des politiques publiques et l’élaboration d’un nouveau logo avec une charte graphique renforcent cette dynamique d’ouverture et d’innovation.

Sous la bannière « Jub, Jubal, Jubbanti » , El Malick Ndiaye semble déterminé à refonder la fonction parlementaire. Ces réformes, à la croisée de l’exemplarité budgétaire et de l’efficacité institutionnelle, résonnent avec l’esprit de changement porté par le nouveau régime au pouvoir depuis mars 2024.

Par: Colylamine

Redaction: Dakmedina.com