La deuxième édition de la Coupe du Maire de la Médina, dotée du trophée Ass Diack, a connu un coup d’arrêt inattendu ce mercredi 17 septembre 2025. La première demi-finale, qui opposait l’équipe Yacine Diagne (Gouye Salane et PT) à celle de la Mairie, a été interrompue après une succession d’incidents qui ont gâché la fête.

Dès l’avant-match, le terrain du Jaraaf s’était transformé en véritable théâtre populaire. Les célèbres khons ont animé la pelouse dans une atmosphère rappelant les grands combats de lutte : calebasses de fruits, sel répandu, eau bénite versée, citrons lancés, chapelets égrenés… Une ferveur qui illustrait la passion de la Médina pour ses tournois.

Le coup d’envoi a été donné à 17h17, en présence du maire Bamba Fall, de sa première adjointe Mme Thiam, de Niokhor Diallo, de plusieurs conseillers municipaux, mais aussi d’anciennes figures comme Modou Mbâye, légende de la zone 1, et l’ex-international Mansour Ayanda. Les supporters, accompagnés des assikos, avaient fait du stade un chaudron festif.

Sur le terrain, le spectacle a tenu ses promesses. L’équipe Yacine Diagne a ouvert le score à la 21ᵉ minute grâce à son numéro 11, profitant d’une erreur défensive. À la pause, l’avantage était pour eux (1-0).

La reprise a été marquée par une égalisation rapide de la Mairie : le virevoltant Petit Ndoye a signé un but somptueux après une infiltration et un crochet suivi d’une frappe imparable (1-1). Le public s’enflammait, convaincu d’assister à une deuxième période haletante.

Mais la fête a vite tourné à la confusion. Le numéro 13 de l’équipe Yacine Diagne s’est écroulé, victime d’une syncope, et a dû être évacué par la Croix-Rouge. Quelques instants plus tard, un nouvel incident a mis le feu aux poudres : deux dirigeants et un joueur remplaçant (Pape Amadou Diop, Baba Diallo et Djiby Dièye) de l’équipe Yacine Diagne ont été arrêtés par la police.

Le terrain s’est embrasé : envahissement, cris, tension. Plus d’une heure durant, la rencontre est restée suspendue, joueurs et dirigeants refusant de céder sans la libération de leurs camarades. En dépit des conciliabules, des tentatives de médiation et de la patience remarquable du corps arbitral, aucune solution n’a émergé..

Finalement, l’arbitre central a sifflé la fin prématurée de la rencontre, laissant le sort de cette demi-finale entre les mains du procès-verbal officiel.

La demi-finale, pourtant très attendue, s’est achevée sur une note amère ce qui a assombri une fête qui avait enflammé tout un quartier. La Coupe du Maire montre une fois de plus que la ferveur, si elle n’est pas canalisée, peut basculer dans l’excès. Il est urgent d’encadrer les khons, de maîtriser les rivalités et de rappeler que le football doit rester une célébration. Car au-delà d’un simple résultat, c’est l’honneur de la Médina qui est en jeu, et la fête doit toujours l’emporter sur les tensions.

Par: Colylamine
Redaction: Dakmedina.com