Dakar-Plateau rebaptise ses rues : Serigne Mountakha, Abdoulaye Wade, Tanor Dieng et Serigne Babacar Sy à l’honneur
octobre 5, 2025
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Le conseil municipal de Dakar-Plateau a adopté, lors de sa séance solennelle du 13 septembre 2025, une importante décision de renommage de plusieurs rues emblématiques de la commune.
Le conseil municipal de Dakar-Plateau a adopté, lors de sa séance solennelle du 13 septembre 2025, une importante décision de renommage de plusieurs rues emblématiques de la commune. Objectif : honorer des personnalités marquantes de l’histoire politique, religieuse et sociale du Sénégal.
Cette initiative, votée à l’unanimité, marque une volonté de réappropriation symbolique de l’espace urbain, longtemps dominé par des noms hérités de la période coloniale.
Des noms de mémoire pour un espace public plus enraciné
Parmi les changements décidés, plusieurs figures religieuses, intellectuelles et politiques sénégalaises ont été mises à l’honneur :
La rue Jules Ferry devient rue Serigne Mountakha Mbacké, Khalife général des Mourides.
La rue Ferdinand Foch est rebaptisée rue Jean Alfred Diallo.
La rue Joseph Joffre porte désormais le nom de rue Ibra Binta Gueye Mbengue.
La rue Félix Faure s’appelle désormais rue Serigne Babacar Mansour Sy.
La rue Albert Calmette devient rue Ousmane Tanor Dieng.
La rue François Henry Laperrine change pour rue Momar Ngom.
La rue Sadi Carnot est renommée rue Imam Matar Sylla.
L’avenue Jean Jaurès devient avenue Thierno Seydou Nourou Tall.
Le boulevard de la Libération portera désormais le nom de boulevard Abdoulaye Wade.
Pour le maire Alioune Ndoye, cette démarche s’inscrit dans un projet mémoriel et identitaire fort : « Il s’agit d’enraciner nos espaces urbains dans la reconnaissance de nos héros et modèles, afin que chaque rue devienne un symbole de mémoire, d’unité et de fierté nationale. »
Un geste symbolique et patrimonial
Cette redénomination s’inscrit dans une dynamique plus large de valorisation des figures nationales et religieuses qui ont marqué l’histoire du Sénégal. Elle traduit aussi la volonté des autorités locales de décoloniser la toponymie urbaine et de faire des lieux publics de véritables espaces de transmission de mémoire.